Traumatologie

L’omarthrose ou arthrose de l’épaule

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Introduction de l'omarthrose

L’arthrose de l’épaule est une localisation de la maladie arthrosique peu fréquente (10%), mais singulière par le polymorphisme de son expression lésionnelle et clinique. Le traitement final consiste à la réalisation d’une prothèse totale d’épaule (PTE) qui a maintenant fait ses preuves, plus de 12 000 implantations de prothèse totale d’épaule sont réalisées chaque année en France, dorénavant à la 3ème place par ordre de fréquence après les prothèses totales de hanche et prothèses totales de genou.

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Pourquoi je souffre d’arthrose à l’épaule ?

Il existe schématiquement 2 types d’arthrose de l’épaule :

  • Les arthroses à coiffe des rotateurs saine, dites arthroses centrées (espace sous acromial conservé).
  • Les arthroses à coiffe des rotateurs détruite, dites excentrées (espace sous acromial absent), beaucoup plus fréquentes.

Les arthroses centrées sont le plus souvent primitives, survenant généralement dans un contexte poly-arthrosique, parfois isolément (chondrocalcinose). Elles peuvent être secondaires, post-traumatiques (antécédent de fracture ou d’accidents d’instabilité.), post-nécrose avasculaire, iatrogènes, post-arthritiques (septiques ou inflammatoires), métaboliques (hémochromatose, ochronose), endocrinienne (acromégalie), etc…

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Exemple d’arthrose centrée : l’espace sous acromial est normal (flèche rouge) et l’interligne gléno-humérale est pincé (flèche bleue).

Les arthroses excentrées, sont toujours secondaires, liées à l’aboutissement de la détérioration dégénérative de la coiffe des rotateurs. Celle-ci entraîne une ascension de la tête humérale, un pincement de l’espace sous-acromial puis une usure de l’interligne gléno-huméral.

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Exemple d’arthrose excentrée : pincement de l’espace sous acromial (flèche rouge), l’interligne gléno-humérale est moins atteinte, forme débutante (flèche bleue).

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Quels sont les symptômes de l’omarthrose (arthrose de l’épaule) ?

Les symptômes sont classiques de la maladie arthrosique, douleur et raideur de façon commune aux autres articulations. La douleur siège plus fréquemment dans le bras et non à l’épaule même, parfois à la face postérieure de l’épaule. Elles sont essentiellement mécaniques diurnes, mais elles peuvent prendre un caractère nocturne, particulièrement inconfortable, marquant souvent un tournant évolutif de la dégradation articulaire.

La raideur de l’articulation est éminemment variable, modérée ou entraînant une ankylose gléno-humérale complète. La conservation de la mobilité scapulo-thoracique limite pendant longtemps la réduction de l’aire fonctionnelle de l’épaule. La perte des amplitudes rotatoires, que ce soit en rotation externe ou interne est souvent moins bien tolérée que la perte de l’élévation antérieure, surtout si l’atteinte est bilatérale. La perte de la mobilité active évolue parallèlement à celle de la raideur articulaire, sauf dans les cas d’arthrose non enraidies ou les phénomènes douloureux l’emportent et deviennent les facteurs limitants.

Certaines arthroses excentrées peuvent s’exprimer par un tableau clinique d’épaule pseudo-paralytique, ou la perte fonctionnelle l’emporte souvent sur les phénomènes douloureux souvent au second plan. Il se traduit par la perte totale de l’élévation active du bras. A celle-ci peut s’ajouter la perte de la rotation de la rotation externe active (signe du clairon).

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Quel bilan radiologique réaliser dans l’omarthrose de l’épaule ?

Il devra toujours comprendre des radiographies standards des 2 épaules, de face en rotations diverses, et en profil axillaire.

Dans le cas des arthroses centrées, on retrouvera un pincement de l’interligne gléno-huméral, des constructions ostéophytiques, la présence de corps étrangers ostéo-articulaires. L’espace sous acromial reste conservé.

Dans les arthroses excentrées c’est presque l’inverse du moins pendant un certain temps. C’est d’abord le pincement de l’espace sous-acromial qui signe ce type d’arthrose, la dégradation et le pincement de l’interligne gléno-huméral se réalisant dans un deuxième temps et souvent de manière moins marquée que dans l’arthrose centré.

Cela dit, ces radiographies standards sont loin de rendre compte de la réalité de la maladie arthrosique sous-jacente.

En effet, les lésions articulaires ne se limitent pas à l’usure du cartilage et de l’os, mais d’une part l’épaule est une petite articulation et le capital osseux en particulier glénoidien est limité, d’autre part des altérations de la coiffe des rotateurs peuvent se combiner à la dégradation ostéo-cartilagineuse y compris dans les arthroses d’apparence centrées. Ces lésions associées influeront considérablement sur les indications chirurgicales.

Il est donc impératif d’analyser plus profondément toute arthrose de l’épaule dès que celles-ci échappent au traitement médical.

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L’échographie est inutile

On peut s’aider soit d’un arthroscanner, soit d’une IRM. L’arthroscanner montrera mieux les lésions osseuses, et moins bien les lésions myo-tendineuses de la coiffe des rotateurs. L’IRM un peu moins bien les lésions osseuses, et beaucoup mieux les lésions myo-tendineuses. Globalement l’IRM est plus complète, sauf dans les grandes destructions osseuses ou le scanner sera privilégié.

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Que rechercher ?

Vis-à-vis de la coiffe des rotateurs :

La situation n’offre aucune ambiguïté dans l’arthrose excentrée puisque la coiffe des rotateurs est détruite. En revanche dans l’arthrose centrée, il faut s’assurer de la qualité fonctionnelle effective de celle-ci. On se réfèrera à l’aspect des tendons eux-mêmes, mais aussi de la trophicité musculaire, toute aussi importante.

Vis-à-vis de la détérioration osseuse : 2 éléments à analyser

  • La glène : c’est le point faible de l’articulation de l’épaule (et indirectement des prothèses). Celle-ci peut s’endommager de façon plus ou moins grave, et compliquer rapidement la mise en place d’un implant prothétique ou nécessiter la mise en place d’un implant dit inversé même en cas de coiffe normale.

 

  • La subluxation de la tête humérale. Dans l’arthrose excentrée, celle-ci se fait vers le haut, parfois majeure pouvant éroder, voir fracturer le massif acromial. Dans l’arthrose centrée (petite ambiguïté) la tête humérale peut se subluxer en arrière, ce d’autant que la glène est usée et retro versée.

Cette page a été rédigée par

Les chirurgiens de l’Institut Epaule Jouvenet

Tous les chirurgiens de l’IEJ sont chirurgiens orthopédistes, spécialistes des interventions de l’épaule et associés de l’Institut Épaule Jouvenet.

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